Réponse à la lettre ouverte de l'association "Pas de centrale en Basse Autonne"

Publié le par masurehelene.frontdegauche.cantonalescrepy.over-blog.com

Hélène MASURE

Candidate du Front de Gauche et Citoyens du Valois

Canton de Crépy-en-Valois

4 placette des Giroflées

60800 Crépy-en-Valois

03 44 87 08 09

06 73 51 60 04

M. le Président de l’Association "Pas de centrale en Basse Autonne"

 

 

 

Monsieur le Président

 

J’ai bien reçu votre lettre ouverte avec votre argumentation en date du 1er mars et vous remercie de votre démarche.

En effet la circulaire électorale trop succincte ne permet pas d’expliciter toutes les dimensions d’un projet.

 

Je me suis déjà  prononcée, en adhérant à l’association avec mon mari Gilles Masure, conseiller général,  contre l’implantation d’une centrale à gaz par l’opérateur privé Direct énergie pour 4  raisons :

  • Les conséquences sanitaires et environnementales que vous avez avancées et qui me semblent incontestables.
  • La production de gaz à effet de serre à l’heure où il faut inventer pour les réduire.
  • La libéralisation du secteur de l’énergie laisse des opérateurs privés tels que Direct Energie s’implanter là où leur intérêt privé le leur commande au mépris de l’intérêt général. Pour moi  la production et la distribution de l’énergie doivent être assurées par une entreprise publique,  EDF, avec une obligation de transparence et un contrôle citoyen.  
  • L’absence de démocratie et de consultation de la population locale pour un projet de cette ampleur et avec de telles conséquences.

 

Au-delà de cette prise de position, je perçois dans votre courrier trois questions indissociables à mes yeux :

  • Celle de l’énergie et des gaz à effet de serre
  • Celle du développement de l’industrie et de la préservation de l’environnement
  • Celle de la démocratie et de l’intervention citoyenne

 

  •  
    1. L’énergie et les gaz à effet de serre.

 

Nous sommes en demeure aujourd’hui de trouver des solutions au réchauffement de la planète et à l’épuisement prévisible des sources d’énergie fossile.

Le système capitaliste parce qu’il n’a que l’augmentation de son taux de profit comme objectif, exploite la planète comme les êtres humains sans égard aux conséquences. D’autres systèmes productivistes ont fait ou font de même.

Pour ma part, la réduction des gaz à effet de serre doit être un objectif prioritaire d’un projet politique qui met l’être humain et la planète au centre. Il a forcément une dimension mondiale.

Je milite donc pour la diversification des sources d’énergie, l’investissement en faveur de la recherche pour des sources d’énergie renouvelables et pour des économies d’énergie à tous les niveaux, dès le processus de production. Pour atteindre ces objectifs et assurer notre indépendance énergétique il faut créer un pôle public de l’énergie, modernisé et démocratisé, y compris à l’échelle européenne voire mondiale car chaque citoyen doit avoir droit et accès effectif à l’énergie en France et dans le monde. Aujourd’hui avec la libéralisation du gaz et de l’électricité, les prix s’envolent, des familles sont privées de l’accès à l’énergie.

 

  •  
    1. L’industrie et l’environnement

 

C’est une problématique qu’il faut avoir le courage de prendre à bras le corps. C’est pourquoi en tant que candidate aux élections cantonales, j’ai organisé un forum sur « emploi,               ré industrialisation et développement durable » où les associations militant pour l’environnement-dont la vôtre-ont été invitées, car je pense que tout projet industriel doit être élaboré en prenant en compte toutes les dimensions : industrielles, sociales et environnementales. Pour cela, il faut investir massivement dans la recherche publique et fixer des critères sociaux et environnementaux aux entreprises industrielles, et conditionner toute aide publique au respect de ces critères. Je propose pour cela qu’une charte contraignante soit élaborée à l’instar de celle qui s’est faite au Conseil régional à l’initiative de Viviane Claux, ancienne conseillère régionale, mais qui n’a pas été appliquée par le Président.

Je milite pour l’implantation dans le canton au terme d’une concertation entre tous les acteurs du monde du travail, les élus et les citoyens, d’une industrie locale employant des ressources locales (plantes industrielles par exemple ou  bois), gérée en coopérative de salariés, ce qui permettrait de sortie du carcan du profit financier et de relocaliser l’industrie.

 

  •  
    1. La démocratie et l’intervention citoyenne

 

Imposer un projet contre l’avis général ne me semble pas un signe de force. Aujourd’hui les citoyens veulent être consultés sur les affaires concernant leur vie, leur cadre de vie.

 Pour moi la démocratie doit être le fil rouge d’un projet politique de progrès social et écologique.

C’est pourquoi dans cette campagne j’organise trois forums pour une élaboration plus collective de mon projet : celui que je vous ai cité sur emploi, industrie et développement durable, un sur la santé, et le prochain le 9 mars sur l’éducation.

Je pense que le Conseil Général devrait initier des pratiques de démocratie de proximité avec consultation, contrôle et évaluation des politiques menées. Votre exigence d’un référendum locale me semble tout-à-fait pertinente.

Enfin, je suis convaincue que pour changer les choses au quotidien,  transformer la société, les citoyens doivent être parties prenantes, dans les luttes, dans les débats idéologiques et politiques,  dans la participation au travail des institutions. C’est ce que je fais à mon modeste niveau militant et je le poursuivrai et l’élargirai si je suis élue conseillère générale.

Ainsi j’envisage de mettre en place un conseil cantonal, qui élargirait la démarche initiée par mon mari pour consulter les habitants avant le vote du budget du Conseil Général.

Ce conseil pourrait à la fois examiner des projets du Conseil Général et donner son avis mais aussi faire des propositions de débats, d’interventions, d’actions sur des questions d’intérêt général afin de leur donner un prolongement au Conseil général. Pourquoi pas la question de l’énergie, de la centrale à Verberie, de la démocratie locale, du biocorridor ? En tant que conseillère générale je porterais la voix des citoyens.

 

Je vous joins des documents que j’ai diffusés (ou vais diffuser) dans cette campagne afin que la transparence soit complète.

 

Enfin, je voudrai savoir, n’ayant pu participer avec mon mari en raison de son état de santé à l’assemblée générale, s’il y a eu appel à cotisation pour 2011.

 

Bien cordialement

 

Hélène Masure

 

 

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